L’arrestation de Eboahun Kokou Raphaël, auxiliaire en pharmacie, surveillant de la pharmacie et porte-parole des délégués du personnel de Bè, continue de susciter des vagues d’indignations. Par un communiqué samedi 28 juin 2025, l’Observatoire pour la promotion de la santé en Afrique (OPS-Afrique) condamne à son tour l’incident survenu jeudi 26 juin 2025 à l'hôpital Bè et invite les autorités à des mesures urgentes.
Exprimant sa vive indignation et sa profonde préoccupation quant aux faits rapportés par le communiqué du Collectif des Syndicats de la santé et des organisations corporatives de la santé du Togo, l’OPS-Afrique se dit consterné par cet incident.Du communiqué, le sieur Eboahun a été interpellé dans la journée du 26 juin 2025, au cours des manifestations, alors qu’il était en service, pour avoir, semble-t-il, pris des vues des forces de sécurité.
« Dans la même journée, des tirs de gaz
lacrymogène ont été lancés dans l’enceinte et aux abords immédiats de
l’hôpital, provoquant une perturbation de soins, des désagréments sévères pour
les usagers et le personnel, ainsi que l’incendie de l’ambulance de
l’établissement », rapporte Ricardo Agouzou, président d'OPS-Afrique.
Face à cette situation et se positionnant comme
une organisation de défense des droits des patients, l’OPS-Afrique dit
condamner avec la plus grande fermeté de tels actes inacceptables, qui
constituent une atteinte grave à l’intégrité du système de santé. Mieux, aux
droits fondamentaux des patients et du personnel médical, ainsi qu’à la
sécurité sanitaire des patients.
Rappelant donc les conventions de Genève et du
droit international humanitaire, qui garantissent une protection spéciale aux
établissements de santé, et de même que l’article 34 de la Constitution, qui
garantit le droit à la santé à chaque citoyen, OPS-Afrique dit déplorer cet
incident.
Estimant que cet incident constitue des
traumatismes physiques, psychologiques et structurels, et risque de provoquer
tant pour les usagers que pour le corps médical des difficultés, OPS-Afrique
interpelle les autorités.
Aux autorités sécuritaires, judiciaires et
administratives, il leur demande de prendre les mesures urgentes pour réparer
les dommages causés et de procéder à la réhabilitation immédiate de l’hôpital
de Bè et à sa sécurisation.
Aussi les convie-t-elles à prendre en charge
toutes les victimes de ces évènements et à doter d’urgence le centre, d’une
ambulance fonctionnelle, pour garantir la continuité des soins.
Au ministre de la Santé, de garantir durablement
le droit à la santé contre toute forme d’agression ou d’ingérence extérieure,
tout en assurant une écoute active aux syndicats des professionnels de la
santé.
Et pour finir, l’observatoire réaffirme son
soutien au Collectif des syndicats de la santé et aux organisations
corporatives de la santé du Togo.
- Téléphone : (+228) 91-09-52-20 / 98 33 90 03 (Numéro WhatsApp)
- Email : calebakponou@gmail.com
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