1er mai 2025 : SYNBANK sort ses propositions pour l’amélioration des conditions des travailleurs du secteur

 

Le Syndicat des Employés et Cadres des Banques, des Etablissements financiers et des Assurances du Togo (SYNBANK) a célébré de façon particulière la journée des travailleurs. Réunis jeudi 1er mai 2025 sur la cours de GTA, l’occasion était pour les membres et affiliés du syndicat de passer en revue leurs conquêtes, de présenter leur revendication et de se projeter pour l’avenir. Cette cérémonie déroulée dans une ambiance festive, a connu la présence des autorités administratives, des directeurs des banques, des établissements financiers et bien d’autres personnalités.

Prenant la parole au cours de la célébration, l’occasion était pour Baba Awoula Yati, Secrétaire général du Synbank, de revenir sur l’importance de ladite journée qui renvoie aux souvenirs de la lutte ouvrière de 1886 de Chicago.

Tout en réitérant le rôle du SYNBANK en tant qu’organisation des travailleurs et défenseur des intérêts matériels et moraux, M. Baba n’a pas manqué d’inviter les dirigeants à œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des employés.

« C’est le lieu d’inviter tous les dirigeants de notre corporation à trouver une solution au stress et aux facteurs générateurs de ce stress afin d’améliorer la qualité de vie et les conditions de travail des employés de notre coopération », a-t-il invité.

Relevant que les employeurs de la corporation considèrent le travailleur comme des instruments au service de l’entreprise, ce qui viole la déclaration de Philadelphie de 1944, le SYNBANK appelle à rectifier le tir.

Aussi déplore-t-il l’utilisation des travailleurs comme des instruments d’ajustement des difficultés économiques des entreprises et prône pour sa part le dialogue et la négociation dans tous les dossiers pour des solutions consensuelles.

Une avancée avec la convention collective

Engagé dans la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres, le SYNBANK se retrouve à un tournant décisif avec l’entrée en vigueur le 1er avril 2025 de la nouvelle Convention Collective du secteur.

« L’une des nouveautés consacrée dans cette convention est l’institutionnalisation de la formation professionnelle continue pour tous les collaborateurs…Aujourd’hui, la corporation dispose déjà d’un outil pour la mise en œuvre de cette disposition conventionnelle, il s’agit de notre Centre de Formation bancaire du Togo (CFBT) qui avait été créé en 1979 par le Consortium des Banques pour le même but », a mentionné M. Baba.

Cependant, trouve-t-il que pour sauvegarder les acquis et continuer d’améliorer les conditions de vie et de travail, il urge la participation de toutes les parties prenantes.

Ainsi témoignant de sa gratitude au Chef de l’Etat pour son ouverture d’esprit et son engagement à promouvoir un cadre de travail assaini où prévaut la cohésion et le dialogue, SYNBANK lance donc un appel à toutes les parties prenantes.

Un appel aux parties prenantes

Faisant d’une pierre deux coups, l’occasion était le secrétaire général du SYNBANK d’inviter ses camarades à éviter les fraudes, les délits d’initié et les conflits d’intérêts dans l’exercice de leur fonction.

Aussi les invite-t-il à suivre les clauses de portabilité de l’indemnité de Fin de Carrière pour éviter des désagréments lors des départs à la retraite, à rester mobilisé lorsqu’ils seront sollicités par le syndicat et surtout, à être actifs pour les luttes des travailleurs.

A l’endroit des patronats (APBEF-Togo, CAT et APSFD), le syndicat les convie à revoir la collaboration avec les sociétés de placement ou d’intérim, à prendre des dispositions pour sécuriser les financements des clients non-résidents, à définir tout prochainement les modalités de fonctionnement d’un cadre de dialogue permanent avec les travailleurs et à faire appliquer les principes législatifs relatifs à la base des cotisations salariales de l’Assurance Maladie Universelle (AMU).

Au ministre de l’Economie et des Finances, il lui est suggéré d’instruire les services techniques pour qu’ils s’assurent que les Banques commerciales financent effectivement l’économie nationale, d’avoir un regard sur le calendrier de vérification de la commission bancaire de l’UMOA et de la Direction Nationale des Assurances (DNA) et d’étudier la possibilité, en qualité de président du Conseil de l’UEMOA, de faire adopter une loi pour réguler les fixations anarchiques des salaires dans toutes les entreprises assujetties.

Au Ministre de la réforme des services publics, du travail et du dialogue social, de procéder à une étude ou enquête en ce qui concerne l’arrêté relatif à la violence, au harcèlement et à l'intimidation sur les lieux de travail et, si possible, de le renforcer par un mécanisme.

Au Ministre de l’accès aux soins et de la couverture sanitaire, de faire pour sa part, étudier la possibilité de la complémentarité des assurances existantes et l’Assurance Maladie Universelle (AMU) afin de préserver les emplois des travailleurs dans les compagnies d’assurances spécialisées en IARD (Incendie-Auto-Risques Divers).

Notons que la célébration qui s’est clôturée par une partie de réjouissance et de partage de mets entre parties prenantes, a bénéficié du l'appui de l’Association Professionnelle des Banques et Établissements financiers (APBEF-Togo), de l'Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés du Togo (APSFD-Togo) et du Comité des Assureurs du Togo (CAT).

Caleb AKPONOU

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