Élections sénatoriales : l’ANC n’y sera pas

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Jean-Pierre Fabre, Président national de l'ANC (Photo république togolaise)


L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ne participera pas aux sénatoriales du 2 février 2025. Par un communiqué samedi 14 décembre 2024, Jean Pierre Fabre, Président national revient sur les raisons qui motivent le refus de la participation de son parti.

 

Après avoir refusé de siéger à l’Assemblée nationale, l’ANC ne sera non plus aux élections sénatoriales.

 

Selon Jean Pierre Fabre, Président national de l’ANC, ce rejet repose sur des raisons qui traduisent non seulement l’attachement de l’ANC aux valeurs de la démocratie, mais aussi son engagement envers le peuple et sa souveraineté.

 

Ainsi repose-t-il ses arguments sur quatre (4) principes : le « contexte politique asphyxié par des institutions illégitimes », « Un processus électoral frappé de discrédit », « Une composition antidémocratique du sénat » et « Une exigence de réformes structurelles ».

 

Au niveau du premier point, l’ANC trouve que les élections s’inscrivent dans un contexte politique marqué par un coup de force constitutionnel survenu en mai 2024, et la constitution survenue en mai 2024, sans consultation a porté atteinte à la légitimité des institutions.

 

Sur le deuxième point relatif au processus frappé de discrédit, le parti de Jean Pierre Fabre, trouve que les législatives et régionales ont été entachées de fraudes et d’irrégularité graves et flagrantes qui ne sauraient garantir la transparence des sénatoriales.

 

« En l’absence de garanties de transparence, d’indépendance et d’équité, il est évident que les élections sénatoriales annoncées ne pourront être qu’une nouvelle mascarade électorale », a-t-il fait remarquer.

 

Revenant sur le processus électoral frappé de discrédit qui constitue la troisième raison motivant son refus, Jean Pierre Fabre dénonce la disposition qui permet au Chef de l’Etat de nommer des membres du parlement, en l’occurrence, 1/3 sur les 61.

 

« En conférant au Chef de l’exécutif, chef de l’Etat une influence directe au demeurant disproportionnée sur la composition du Sénat, cette disposition remet en cause le caractère démocratique et indépendant de cette institution », a-t-il mentionné.


Quant à ce qui concerne le dernier point qui appelle à des reformes structurelles, l’ANC appelle au retour de la constitution de 1992.

 

« L’ANC appelle à la mise en place de réformes profondes et exhaustives avant toute nouvelle consultation électorale. Ces réformes doivent inclure : Le retour à la constitution de 1992, une révision du cadre électoral en concertation avec toutes les forces vives de la nation, l’établissement d’une commission électorale véritablement indépendante et l’arrêt immédiat des pratiques antidémocratiques qui fragilisent nos institutions », a invité le président national de l'ANC.


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