Assurance Maladie Universelle : Bilan et perspectives 2025

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En janvier 2024, le gouvernement a rendu effective la mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle (AMU). Un an après, que retenir de cette initiative conjointement mise en œuvre par l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM) et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ? Retour sur le bilan et les perspectives.

 

Lancée avec objectif de garantir à chaque individu, indépendamment du type de travailleur un accès à des soins de qualité ainsi qu’à sa famille, l’AMU, s’est depuis janvier 2024 étendue à d’autres travailleurs, autres que du public.

 

En effet, dans sa mise en œuvre, il est confié à l’INAM, le volet relevant des personnes publiques et parapubliques, tandis que, les cibles relevant du privé, du secteur informel et autres sont gérées par la CNSS.

 

Ainsi invités sur la Télévision Nationale (TVT), les responsables des deux institutions ont levé le voile sur le bilan des douze (12) premiers mois, de mise en œuvre de cette initiative.

 

Selon Yolande Aithnard, Coordonnatrice INAM Grand Lomé, de 2011, date de lancement de l’INAM à 2024, l’institut a enregistré 509.902 bénéficiaires.

 

« Ce que nous appelons la période AMU, qui va de janvier 2024, à décembre 2024, l’INAM a enregistré 26.025 bénéficiaires de l'AMU. En termes de prestations conventionnées, l’INAM compte 270 pharmacies et 1263 formations sanitaires autant publiques que privées », a-t-elle mentionné.

 

Au niveau de la CNSS, le nombre d’adhérents à l’AMU n’est non plus négligeable.

 

« Nous avons 400.000 assurés dans le portefeuille de la CNSS. Depuis janvier 2024, environ 174.000 ont fait leur mise à jour », a fait remarquer Claire Assima, Responsable de la division des Affaires médicales de la CNSS avant d’ajouter : « Pour bénéficier de l’AMU au niveau de la CNSS, il faut forcément passer par la mise à jour. Cela consiste pour les assurés à envoyer leurs demandes en allant sur le site de la CNSS, afin qu’on puisse leur établir la carte AMU. Et cela se fait sur le www.cnss.tg ».

 

Qu’est ce qui a changé avec l’AMU ?


Pour Tchilabalo Pilante, Directeur général de l’INAM,  beaucoup de choses ont changé avec l’AMU.

 

« Dans le cas des maladies, lorsque nous tombons malades, il nous faut de l’argent pour payer les soins de santé. Nous savons très bien qu’il y a une grande partie de nos concitoyens, de nos frères, de nos sœurs qui pour la plupart du temps, pour des raisons de contraintes financières renoncent à des soins de santé parce qu’ils n’ont pas les moyens de s’en offrir », a fait remarquer M. Pilante avant d’ajouter : « L’Assurance Maladie, travail sur ce volet du risque financier généré par le risque de maladie dans la vie de l’homme. C’est donc un mécanisme qui permet de mutualiser tous les moyens, ensemble de la population, et de faire en sorte qu’à la sortie, chacun de nous puisse avoir la capacité d’avoir accès à un minimum de soins de santé, sans difficulté financière ».

 

Ainsi, le mécanisme de l’AMU, se présente selon M. Pilante, comme un mécanisme de solidarité parce que chacun va devoir cotiser proportionnellement à son revenu.

 

« Le directeur général va cotiser sur la base de son revenu. Et l’agent de sécurité par exemple, qui est peut-être au SMIG, va cotiser sur la base de son revenu. Mais à la sortie, il y a une équité d’accès aux soins, car toutes les parties prenantes ont droit aux mêmes prestations. Cela veut concrètement dire que celui qui gagne plus en termes de revenu, paie une partie des soins de santé, de celui qui gagne moins. Et c’est cette mutualisation qui permet à chaque personne lorsqu’elle est malade, d’avoir un paquet minimum de soins essentiels, sans difficultés financières », a-t-il expliqué avant d’ajouter : « Aujourd’hui, on est plus à une phase de conception de l’AMU. L’Assurance maladie est présente et est devenue une réalité au Togo. Partout sur l’étendue du territoire national, même dans les Unités de Soins Périphériques (USP) des villages les plus reculés, on sait très bien parler le langage de l’assurance maladie ».

 

Quid des perspectives

 

En termes de perspectives, il sera question de continuer d’enrôler les bénéficiaires, de prioriser  le bien-être des assurés et de maintenir le cap des efforts et des réformes pour rembourser les partenaires dans les délais.

 

Caleb AKPONOU

 

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