Initiative citoyenne pour promouvoir le vivre-ensemble à travers les valeurs culturelles africaines, Miatronunya amorce une nouvelle étape dans sa phase 2. Et face à la situation politique qui prévaut au Togo, il propose la mise en place d’un nouveau système politique. Portés par cette vision, les responsables de Nana Média Culture étaient vendredi 30 mai 2025 à la rencontre des responsables des organisations de presse et des directeurs de médias. Objectif, échanger autour de cette nouvelle proposition.
Officiellement lancé le 30 mai 2022 par Nana
Média Culture, l'initiative citoyenne « Miatronunya » a déroulé dans sa première
phase, notamment les trois (3) premières années, plusieurs projets. Au nombre
de ces derniers, des sensibilisations axées sur les médias, l’établissement
d’un dialogue franc avec les acteurs du public comme du privé, l’implication
des enfants au vivre-ensemble à travers des concours dotés de prix et la
sensibilisation des parents.
À ces initiatives s’ajoutent, entre autres, la
formation de plus de 7000 artisans à travers le territoire national et
l’organisation des concours à l’intention des artisans.
Mais en amorçant sa phase 2, Miatronunya va plus
loin. Porté par sa vision de promouvoir le retour aux valeurs ancestrales à
travers une gouvernance inspirée des valeurs africaines et des principes
communautaires, il propose la mise en place d’un nouveau système politique au
Togo.
Et c’est sous le thème « Combat corps à
corps avec le cœur et sans violence » que la nouvelle proposition a réuni
les responsables des organisations de presse et les directeurs de médias pour
des échanges et des réflexions.
Que
propose ce nouveau système politique ?
Selon Ferdinand Affognon, Directeur de Nana Média
Culture et de la radio Nana FM, cette proposition vise à répondre aux défis
actuels du pays en proposant une refonte complète du système politique
togolais.
Dans l’ensemble, la formule du nouveau système
politique est basée sur trois (03) axes principaux que sont le retour aux valeurs ancestrales, le bipartisme et la rotation pacifique,
puis la répartition équitable des sièges.
Le premier axe, le retour aux valeurs ancestrales, permettra l’instauration d’une
gouvernance inspirée des traditions africaines, la réhabilitation des principes
communautaires qui valorisent la solidarité et l’intégration de ces valeurs
dans les institutions du pays.
Le deuxième, le
bipartisme et la rotation pacifique, permettra l’instauration d’un système
avec deux parties politiques majeures représentant des visions complémentaires
pour le pays, qui se relaieraient au pouvoir après chaque mandat à tour de
rôle.
« Ce modèle garantit une alternance pacifique
tout en réduisant les tensions liées à la multiplicité des partis souvent
divisés par des intérêts divergents », explique M. Affognon.
Quant au troisième axe, basé sur la répartition équitable des sièges, il
propose la formule de répartition des sièges entre les deux parties : A et B,
selon un principe du nombre de sièges moins 1 divisé par 2 plus 1 : (N-1)/2+1.
Qu’en
serait-il de la stratégie de financement des partis ?
Sur ce point, Miatronunya propose le prélèvement
mensuel de 50 à 100 FCFA selon le niveau de salaire dans le secteur privé comme
dans le public et de 1000 FCFA et plus sur ceux des autorités.
« Le montant total des retenues sur salaires sera divisé en 2 parts égales pour le fonctionnement des deux (2) parties A et B », a expliqué M. Affognon.
Et pour la mise en œuvre de ce nouveau système
politique qui vise en finir avec les difficultés politiques que rencontre le pays depuis des décennies, Miatronunya propose trois (3) étapes que sont le dialogue national,
la réforme institutionnelle et constitutionnelle et la mise en œuvre
expérimentale dans les régions pour une durée de 04 à 05 ans soit de 2025 à
2030.
Caleb AKPONOU
Revueinfo.tg
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