Considéré comme
l’inspirateur des mouvements sociopolitiques qui ont secoué le Togo ces
derniers jours, le rappeur togolais Aamron a pris de vive voix la parole. Dans une interview accordée
dimanche 6 juillet 2025 à la télévision France 24, il revient sur son
arrestation, son internement et son engagement.
Interpellé dans la nuit du 26 mai et interné à l’hôpital psychiatrique de Zébé, puis relâché le 21 juin 2025, l’artiste togolais Aamron, devenu plus célèbre à travers son activisme et son engagement qu'à travers sa musique, a officiellement pris la parole de vive voix.
Et c’est à travers une interview accordée à la
télévision France 24 que l’artiste dont l’arrestation a entraîné une vague de
protestation, soldée par des interpellations, s'est exprimé.
À en croire l’artiste, l’objectif de son action
était avant tout de créer un déclic pour libérer la parole.
« Pour être honnête, je m’étais lancé dans cette opération en mode radical. Et je me suis fait la voix des sans voix, car ce que je disais n’était pas nouveau dans notre pays, beaucoup le pensaient mais n’avaient pas juste le courage de le faire », a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Moi j’ai voulu m’offrir en sacrifice pour créer un électrochoc, un déclic pour libérer la parole. »
Se disant qu’en même honoré par le soutien,
l’artiste trouve l’expérience vécue à la fois douloureuse et instructive.
Revenant sur son internement à l'hôpital psychiatrique de Zébé, l'artiste indique que cela a été fait contre sa volonté.
Quant à ce qui concerne son engagement à porter la voix des sans voix, il entend le maintenir et le poursuivre, mais en faisant en sorte qu'il reste dans une logique plus pacifique.
« Nous voulons que les revendications restent
dans une logique pacifique. Nous voulons tous travailler pour l’apaisement.
C’est bien possible aujourd’hui. Mais il faut que tout le monde se
ressaisisse », a-t-il mentionné.
Interrogé sur son interpellation, l’artiste lève toute équivoque : « Ce n’est pas le président qui a donné l’ordre que je sois interpellé. Ce n’est pas le président du Conseil qui a donné l’ordre que je sois torturé. Ce sont des zélés » a-t-il mentionné.
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