La peur de l’échec constitue un frein à l’éclosion du potentiel entrepreneurial de l’Afrique. Sous l’effet du doute, l’immense créativité des entrepreneurs africains se détériore. Face à cette contradiction entre potentiel et frein, Helly Gbene, Expert en veille stratégique et développement, CEO Cabinet d'Ingénierie de Formation & Consulting - IF&C Togo, propose à travers cette tribune, des pistes de solution.
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En tant qu’expert en veille stratégique et accompagnement du développement, j’observe depuis des années l’élan incroyable des entrepreneurs africains. Leur créativité est immense, leur énergie indomptable, mais trop souvent bridée par des systèmes rigides et une peur persistante de l’échec. C’est cette contradiction entre potentiel et frein qui m’a poussé à écrire cette tribune : rappeler que l’Afrique ne pourra devenir une puissance économique que si elle ose faire de l’expérimentation et de l’entrepreneuriat ses leviers principaux.
L’échec : une ressource, pas une faute
« Ceux qui n’ont jamais fait d’erreur n’ont jamais
tenté quelque chose de nouveau. » Ces mots d’Einstein devraient guider notre
rapport à l’innovation. L’échec n’est pas un verdict définitif mais un passage
obligé. Dans mes missions de conseil, j’ai constaté que les projets les plus
solides sont souvent nés de tentatives imparfaites. L’Afrique doit transformer
ses erreurs en savoirs, ses tâtonnements en compétences, et ses succès en modèles
reproductibles.
L’Afrique, un laboratoire d’innovation
Notre continent n’a pas vocation à imiter des modèles
importés. Il est un laboratoire vivant.
L’énergie, l’agriculture, l’inclusion financière, la santé ou encore
l’éducation sont autant de domaines où des solutions inédites émergent déjà.
Refuser d’essayer, c’est choisir l’immobilisme. Oser, c’est prendre le risque d’échouer mais aussi la chance de créer
des réponses adaptées à nos réalités.
Faire des PME les moteurs de la croissance
Pour que l’Afrique devienne un champion de l’entrepreneuriat, il faut placer les petites et
moyennes entreprises au cœur de la stratégie économique. Elles sont la
charpente de nos économies : créatrices
d’emplois, de richesse et d’innovation. Cela exige des écosystèmes solides
: financement adapté, accompagnement
stratégique, coopération entre acteurs publics et privés, et surtout une
reconnaissance claire de leur rôle central.
Une croissance au service de l’humain
Réinventer la croissance économique, ce n’est pas
seulement produire plus, c’est surtout transformer la vie des populations. Une croissance sans impact humain est
stérile. Mettons en place une culture de capitalisation des expériences, de
partage et de coopération, pour bâtir une prospérité inclusive. De Lagos à
Lomé, de Dakar à Nairobi, des innovations africaines montrent déjà la voie.
Un appel à l’audace
Le temps n’est plus aux hésitations. L’Afrique doit
assumer ses erreurs pour mieux inventer ses victoires. Elle doit valoriser ses
PME, libérer son potentiel créatif et tracer sa propre voie. Car notre
continent n’est pas un simple marché en attente : il est une source d’inspiration pour le monde.
L’Afrique sera championne si elle ose. Et l’heure
d’oser, c’est maintenant.
Par Helly Gbene, Expert en veille stratégique et
développement, CEO Cabinet d'Ingénierie de Formation & Consulting -
IF&C Togo
- Téléphone : (+228) 91-09-52-20 / 98 33 90 03 (Numéro WhatsApp)
- Email : calebakponou@gmail.com
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